Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a promis samedi de ne pas céder et d’être « le plus têtu » dans le bras de fer budgétaire l’opposant à Bruxelles qui s’inquiète de la détérioration des finances publiques du pays et menace d’engager des sanctions.

« Je dirai à Bruxelles la semaine prochaine: +Laissez-nous faire ce que demandent les Italiens: moins de taxes et plus d’emplois+ », a lancé Matteo Salvini lors d’un rassemblement politique.

« Et s’ils disent +non+, nous verrons bien qui est le plus obstiné », a ajouté l’homme fort de la politique italienne, chef de la Ligue (extrême droite).

« Le gouvernement élabore un programme d’ensemble pour revoir les dépenses actuelles », a assuré vendredi le ministre italien de l’Economie, Giovanni Tria, en direction de Bruxelles qui a demandé des éclaircissements sur les finances publiques italiennes.

Rome procèdera également à un passage en revue de ses recettes, notamment fiscales, a ajouté Giovanni Tria.

Bruxelles a mis en garde cette semaine l’Italie devant l’évolution de la dette publique qui a atteint 132,2% du PIB en 2018, bien au-delà du seuil de 60% fixé par les règles européennes. Bruxelles s’est inquiété aussi du déficit structurel italien.

Cette inquiétude européenne a exaspéré Rome qui risque désormais l’ouverture d’une « procédure pour déficit excessif » et qui pourrait aboutir à terme à des sanctions allant jusqu’à 0,2% du PIB, soit environ 3 milliards d’euros pour l’Italie.