Le gouvernement britannique a désormais sécurisé au total 340 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 après avoir annoncé vendredi des accords avec les laboratoires américains Johnson & Johnson et Novavax portant sur 90 millions de doses.
Johnson & Johnson, via sa filiale belge Janssen Pharmaceutical, va fournir 30 millions de doses, et Novavax 60 millions, dans le cas où ces deux vaccins en cours de développement voient le jour, selon un communiqué du ministère britannique en charge des Entreprises.
Le Royaume-Uni va en outre co-financer un essai clinique dans le monde pour le vaccin mis au point par Johnson & Johnson.
Les vaccins pourraient être livrés mi-2021 au Royaume-Uni et seraient destinés en priorité aux populations les plus exposés, comme les travailleurs dans le secteur médical, les minorités ethniques, les adultes avec des pathologies graves et les personnes âgées, précise le gouvernement.
Il s’agit des cinquième et sixième accords de ce type pour le Royaume-Uni après ceux avec Sanofi/GSK, AstraZeneca, Valneva et celui avec BioNTech/Pfizer.
Le projet d’AstraZeneca, associé à l’université Oxford, est parmi les plus avancés et les plus prometteurs au monde, avec des résultats d’essais de phase 3 auprès de milliers de personnes attendus dès septembre.
Le nombre de doses sécurisées par le pays dépasse largement la population britannique (66 millions d’habitants), mais il est trop tôt pour dire si les vaccins en développement fonctionneront et, en cas de succès, combien de doses seront nécessaires pour vacciner une même personne.
« La stratégie du gouvernement de constituer un portefeuille de vaccins potentiels doit permettre d’avoir la meilleure chance possible d’en trouver un qui marche », souligne Alok Sharma, ministre en charge des Entreprises.
Le gouvernement britannique a également ouvert le mois dernier un registre à destination des volontaires qui voudraient participer aux essais de développement d’un vaccin, espérant rassembler d’ici octobre 500.000 participants potentiels.
Vertement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, le Royaume-Uni étant le pays le plus endeuillé d’Europe, le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson avait annoncé en avril la mise en place d’une cellule de travail pour accélérer les efforts pour développer et produire un vaccin.