La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est dite convaincue vendredi que l’Union européenne sortirait « plus forte » de la crise du Covid-19 malgré les interrogations actuelles sur la solidarité entre les 27.
« Moi je suis convaincue que l’Europe sortira plus forte de cette crise », a-t-elle déclaré sur la radio française Europe E1.
La patronne de l’UE a dit comprendre le cri d’alarme lancé par son prédécesseur, le Français Jacques Delors, pour qui le manque de solidarité entre Européens fait courir un « danger mortel » à l’Union.
« Le danger est grand mais il y a un autre grand Français, c’est Jean Monnet et il a dit +l’Europe se forge dans les crises+. J’aime cette phrase, je pense que c’est vrai », a relevé Mme von der Leyen qui s’exprimait en français.
« On a souvent prédit la mort de l’Europe (..) Aujourd’hui nous sommes toujours là (…) Nous sommes toujours sortis de ces crises par le haut », a-t-elle poursuivi.
Selon elle, les 27 ne pourront fonctionner « en autarcie », ils ne vaincront pas seuls le virus mais « doivent travailler ensemble ». « Cela ne fonctionne peut-être pas toujours parfaitement mais bien mieux que chacun pour soi », a-t-elle souligné.
La présidente de la Commission a concédé qu’au début de la crise sanitaire « certains Etats membres n’ont pensé qu’à leurs propres problèmes » et a déploré notamment la fermeture de frontières internes ou des interdictions d’exportation de matériels médicaux.
Mais « nous avons beaucoup œuvré pour changer ces mentalités », a-t-elle dit. « Aujourd’hui ces problèmes ont disparu et on voit beaucoup de signes de solidarité », a-t-elle assuré.
Elle a promis un « Plan Marshall » européen, via le budget de l’UE, pour relancer l’économie après la crise et indiqué qu’une décision serait prise après Pâques (13 avril) sur la réouverture ou non des frontières extérieures de l’UE.