La Chine a déclaré jeudi « rejeter fermement » un communiqué des grandes puissances du G7 l’appelant à « revenir » sur la mise en place prochaine d’une loi controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong.

Ce projet de Pékin arrive en réaction aux manifestations monstres en 2019 dans le territoire autonome chinois contre l’influence du gouvernement central, qui ont donné lieu à des violences, du vandalisme et renforcé un courant pro-indépendance.

Le texte, actuellement en cours d’étude par des législateurs acquis à Pékin, prévoit de punir les activités séparatistes, « terroristes », la subversion, ou encore les ingérences étrangères dans l’ex-colonie britannique rendue à la Chine en 1997.

L’opposition pro-démocratie hongkongaise et plusieurs pays occidentaux sont vent debout contre ce projet de loi, qu’ils perçoivent comme une remise en cause de l’autonomie de Hong Kong.

Les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances du G7 (Etats-Unis, Canada, Japon, France, Royaume-Uni, Italie, Allemagne) ont ainsi « exhorté fermement » mercredi la Chine à « revenir » sur ce texte.

« Elle met en danger le système qui a permis à Hong Kong de prospérer et qui a été la clé de sa réussite pendant tant d’années », estiment-ils.

« Nous sommes aussi extrêmement préoccupés par la possibilité que cette mesure réduise et menace les droits fondamentaux et les libertés de toute la population. »

« La Chine rejette fermement le communiqué du G7 à propos de Hong Kong », a réagi jeudi le principal coordinateur de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.

Il a tenu ces propos lors d’une rencontre avec le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo sur l’île de Hawaï (Etats-Unis).

Pékin souligne régulièrement qu’il souhaite uniquement cibler les activités visant à séparer Hong Kong de la Chine, les violences graves portant atteinte à la sécurité nationale ou encore les potentielles manoeuvres étrangères de déstabilisation.

Nouvelle étape vers la mise en place de la loi: le principal organe législatif national chinois s’est saisi jeudi du texte, a annoncé l’agence de presse officielle Chine nouvelle.

Le projet avait déjà obtenu en mai un premier feu vert lors de la session plénière du parlement chinois — totalement soumis au Parti communiste (PCC) au pouvoir.

Il est actuellement discuté par son comité permanent, réuni jusqu’à samedi, a indiqué Chine nouvelle.