Les Togolais élisent samedi leur président, lors d’un scrutin sans grand suspense qui devrait assurer au sortant Faure Gnassingbé un quatrième mandat face à une opposition divisée et dont nombre de partisans ont annoncé vouloir boycotter un scrutin qu’ils ne jugent ni libre ni transparent.

« Un coup K.O.! »: dans les rues de Lomé ces derniers jours, les supporters du chef de l’Etat, reconnaissables à leur tee-shirt et casquette bleu ciel, continuaient de scander ce qui est devenu au fil des semaines leur principal slogan.

« Nous, les partisans du grand parti UNIR, nous voulons que notre champion passe dès le premier tour, et c’est fini », expliquait l’un d’eux, Komi Ladjo, à l’AFP.

Quelque 3,6 millions d’électeurs togolais sont appelés aux urnes dans plus de 9.000 bureaux de vote de 7h à 16h. 10.000 policiers et gendarmes seront déployés dans tout le pays pour sécuriser le processus.

Les résultats sont attendus en début de semaine, selon des sources au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a assuré vendredi soir que tout était prêt pour le scrutin.

Faure Gnassingbé, ne devrait pas rencontrer d’obstacle majeur à sa réélection

Il affronte six autres candidats, dont le leader historique de l’opposition Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, qui pourrait faire figure d’outsider malgré son profil d’homme du sérail.

Le président peut se targuer d’un bilan économique plutôt positif, avec une croissance stable de 5%.