Israël sera représenté à la conférence organisée fin juin en présence de pays arabes à Bahreïn sur le volet économique de l’initiative américaine pour résoudre le conflit avec les Palestiniens, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Israel Katz.

« Israël sera représenté à l’atelier économique de Bahreïn d’une manière qui sera décidée ultérieurement », a dit M. Katz sur Twitter dimanche soir.

Interrogé, son ministère n’a pas fourni plus de précisions, en particulier sur la nature de la représentation israélienne, constituée d’officiels ou d’hommes d’affaires.

Une participation d’officiels serait significative. Parmi les pays arabes, Israël n’a fait la paix qu’avec l’Egypte et la Jordanie.

Les pays arabes ont historiquement fait du règlement de la question palestinienne la condition d’une normalisation.

Cependant, après des décennies d’hostilités, les signes d’un certain rapprochement se sont succédé ces derniers mois. L’administration du président américain Donald Trump s’emploie en particulier à un réchauffement entre Israël et l’Arabie saoudite, ses deux alliés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne cesse de proclamer que les nouvelles réalités régionales, à commencer par ce qu’il décrit comme la menace iranienne, créent une convergence d’intérêts avec les pays arabes.

L’administration Trump organise les 25 et 26 juin à Manama, capitale de Bahreïn, une conférence économique censée préluder à la présentation de l’initiative diplomatique attendue depuis des mois pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

L’idée est de faire miroiter aux Palestiniens un développement économique considérable en cas d’accord de paix avec Israël. L’administration Trump a besoin à cette fin du soutien des pays arabes.

« Israël a les capacités pour contribuer au développement de la région à travers la technologie, l’innovation et d’autres moyens », a affirmé le ministre des Affaires étrangères israélien.

Les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, alliés de Washington, ont annoncé leur participation. La Maison Blanche a aussi annoncé celle de l’Egypte, de la Jordanie et du Maroc. Les trois pays, placés face à une décision délicate, se sont gardés jusqu’alors de confirmer.

La direction palestinienne boycottera quant à elle la conférence de Manama. Elle a gelé les contacts avec l’administration Trump, discréditée selon elle par son parti pris outrancier à ses yeux en faveur d’Israël.

Le plan américain fait face à un grand scepticisme quant aux chances du président Donald Trump de parvenir à ce qu’il a appelé « l’accord (diplomatique) ultime ». M. Trump et son secrétaire d’Etat Mike Pompeo ont eux-mêmes émis des doutes.

Un conseiller de M. Trump, Jason Greenblatt, a évoqué dimanche un probable nouveau report à début novembre de la présentation de cette initiative.