La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié samedi de « signe d’espoir » l’échange historique de 70 prisonniers entre l’Ukraine et la Russie, appelant à poursuivre le travail pour « mettre en oeuvre les accords de Minsk ».

« Cet échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine est un signe d’espoir (…) Cela vaut la peine de continuer à travailler dur pour mettre en œuvre les accords de Minsk. Le gouvernement fédéral allemand est prêt à le faire », a-t-elle affirmé dans un communiqué diffusé sur Twitter par son porte-parole, Steffen Seibert.

« Je suis heureuse pour les marins ukrainiens et Oleg Sentsov, qui peuvent enfin rentrer chez eux », a-t-elle ajouté.

Se félicitant également de cet échange, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a indiqué de son côté dans un communiqué que l’Allemagne était prête à apporter son aide afin que « d’autres mesures soient prises pour que la population de l’Est de l’Ukraine puisse enfin vivre à nouveau en paix ».

Parmi les prisonniers libérés se trouve notamment le cinéaste Oleg Sentsov, dont la libération était exigée par la communauté internationale. Il avait été arrêté en 2014 en Crimée après avoir protesté contre l’annexion par la Russie de cette péninsule ukrainienne.

Figurent également parmi les prisonniers libérés 24 marins ukrainiens dont la Russie a capturé les navires au large de la Crimée en novembre dernier au cours du plus grave affrontement direct entre les deux pays depuis des années.

Il s’agit du premier échange de prisonniers de cette envergure entre l’Ukraine et la Russie depuis le début du conflit dans l’est de l’Ukraine en 2014 qui a fait plus de 13.000 morts en cinq ans. Kiev et l’Occident accusent Moscou de soutenir militairement les séparatistes, ce que la Russie réfute.

Les accords de paix de Minsk, signés en 2015 sous le parrainage de l’Allemagne et de la France, ont permis de réduire considérablement les affrontements dans cette zone, mais le volet politique de ces accords est resté lettre morte.

L’arrivée au pouvoir à Kiev de Volodymyr Zelensky, en mai, a cependant facilité quelque peu les relations entre Kiev et Moscou.