Le parti de l’ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba a menacé mardi d’opter pour « des actions citoyennes de grande envergure », au lendemain d’une décision de la Cour constitutionnelle l’écartant de la course à la succession du président Joseph Kabila en République démocratique du Congo.

Dans son arrêt rendu lundi soir, la Cour constitutionnelle a exclu par une décision définitive M. Bemba de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 23 décembre, en raison de sa condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) pour subornation des témoins.

La Cour constitutionnelle a exclu définitivement un ancien compagnon du tout premier Premier ministre de la République démocratique du Congo, Patrice Emery Lumumba, et un autre candidat de la course à la présidentielle de décembre censée élire un successeur au président Joseph Kabila, a rapporté mercredi la télévision d’État RTNC.

La Cour a confirmé dans la nuit de mardi à mercredi la décision de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui avait déclaré le mois dernier « irrecevable » le dossier de candidature de l’ancien Premier ministre Antoine Gizenga (2006-2008), âgé de 94 ans.

La Cour reproche à son parti politique, le Parti lumumbiste unifié (Palu), d’avoir fait signer les fiches constitutives du dossier par une personne qui n’avait pas la qualité. Le propre fils de M. Gizenga, LugiGizenga, a signé ces fiches et des correspondances en lieu et place de son père, « ce qui n’est pas conforme à la loi électorale », a estimé la Cour.

Le dossier d’un autre candidat à la présidentielle du 23 décembre, Jean-Paul Moka, a été aussi rejeté « à cause du manque de preuve de paiement de 100.000 dollars de caution non remboursable ».