Le ministère burkinabè de la Défense a lancé un « recrutement exceptionnel » de 500 militaires du rang, au profit des forces armées nationales qui ont subi de fortes pertes lors d’attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Du 15 septembre au 12 octobre, 487 garçons, nés entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 1998, dont 143 pour les « besoins spécifiques des forces armées nationales » seront recrutés, indique un communiqué daté du 26 juin et signé du ministre de la défense, Moumina Chériff Sy.
Treize filles seront également enrôlées en raison d’une fille dans chacune des régions du pays, lors de ce recrutement qui se déroulera sur toute l’étendue du territoire national.
En février, le ministère avait déjà organisé un recrutement de la classe 2019 au profit des forces armées nationales.
Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à une douzaine de groupes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est, ont fait plus de 500 morts, selon un comptage de l’AFP.
L’armée burkinabè fait de plus en plus face à des attaques jihadistes, dont la plus meurtrière en date, qui a visé un détachement militaire à Koutougou, dans le nord du pays, a fait 24 morts et sept blessés.
Les forces de défense et de sécurité, manquant de moyens, semblent incapables d’enrayer les attaques tandis que la menace, d’abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l’Est et de l’Ouest.
Les jihadistes, qui étendent leur influence, disposeraient de plusieurs centaines de militants armés dans le pays, avait confié en mai une source militaire française à l’AFP.