Des experts de l’ONU ont dénoncé mercredi la lourde condamnation du journaliste algérien Khaled Drareni qui « ne faisait que son travail » et demandé sa libération.
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté cette peine de deux ans de prison infligée à un journaliste qui ne faisait que son travail, et nous appelons les autorités algériennes à l’annuler et à libérer M. Drareni », écrivent ces experts indépendants oeuvrant auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
M. Drareni, symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, avait été condamné le 10 août dernier à trois ans d’emprisonnement. Mardi, il a été condamné en appel à deux ans fermes.
Cette peine « est encore grossièrement inappropriée car les accusations portées contre lui constituent une violation flagrante de la liberté d’expression, de la réunion pacifique et d’association », soulignent les experts de l’ONU.
Parmi eux figurent Clément Nyaletsossi Voule, rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et la liberté d’association, Irene Khan, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression et Mary Lawlor, rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.
Les experts déplorent aussi que les autorités algériennes « utilisent de plus en plus les lois sur la sécurité nationale pour poursuivre les personnes qui exercent leurs droits aux libertés d’opinion et d’expression, et de réunion pacifique et d’association ».
« Drareni, et tous les autres qui sont actuellement en prison, ou qui attendent d’être jugés simplement pour avoir fait leur travail et défendu les droits de l’Homme, doivent être immédiatement libérés et protégés », concluent les experts.