L’ancien maire de San Antonio Julian Castro, ex-ministre de Barack Obama, doit annoncer depuis le Texas samedi qu’il est candidat pour devenir le premier président hispanique des Etats-Unis.

M. Castro, 44 ans, deviendrait le démocrate le plus en vue à faire son entrée officielle dans la course à la présidentielle de 2020, à laquelle devraient participer des candidats divers et variés pour faire face à Donald Trump.

Pour l’instant, Julian Castro ferait figure d’outsider dans une course qui pourrait voir concourir plusieurs poids lourds, comme l’ancien vice-président Joe Biden, les sénateurs Elizabeth Warren, Bernie Sanders et Kamala Harris, et peut-être même le milliardaire Michael Bloomberg.

L’élue démocrate hawaïenne du Congrès Tulsi Gabbard a elle annoncé vendredi, à seulement 37 ans, qu’elle serait aussi en lice.

Connu pour ses talents d’orateur, le télégénique Julian Castro fut ministre du Logement de Barack Obama et maire de la septième ville des Etats-Unis.

Il deviendrait le troisième candidat présidentiel latino d’envergure en quatre ans, après que les sénateurs républicains Ted Cruz et Marco Rubio eurent fait face à M. Trump pour être nommés par le parti républicain en 2016.

Une candidature de M. Castro pourrait raviver l’enthousiasme pour les démocrates chez les électeurs hispaniques, qui ont soutenu Hillary Clinton, mais dans une moindre proportion que Barack Obama.

Cette annonce intervient alors que Donald Trump a fait de l’immigration un sujet brûlant. Une partie des administrations fédérales est d’ailleurs en « shutdown » –paralysée– parce que le président exige 5,7 milliards de dollars pour un mur à la frontière avec le Mexique.

Julian Castro a acquis une notoriété nationale en 2012, lorsqu’il est devenu le premier Latino à donner un discours lors de la convention nationale démocrate.

Quatre ans plus tard, il faisait partie des finalistes pour devenir candidat à la vice-présidence aux côtés d’Hillary Clinton.

Féroce critique de Donald Trump, il a dit qu’il ne pourrait probablement pas se trouver aux Etats-Unis aujourd’hui si l’actuelle politique migratoire était en place quand sa grand-mère, alors petite fille, a traversé la frontière avec le Mexique en 1922.

Dans son discours devant la convention, Julian Castro avait souligné son « aventure improbable », évoquant aussi son frère jumeau Joaquin, qui est membre de la Chambre des représentants. L’expression est devenue le titre des mémoires qu’il a récemment publiés.