Le président du Turkménistan a donné lundi le coup d’envoi d’un forum économique sur les rives de la Caspienne, qui borde ce pays très fermé d’Asie centrale, faisant sa première apparition publique depuis la diffusion de rumeurs sur sa mort le mois dernier.
« Mes félicitations pour le début du Premier forum économique de la Caspienne », a déclaré Gourbangouly Berdymoukhamedov, en s’adressant aux chefs des gouvernements russe, azerbaïdjanais et kazakh et au vice-président iranien, réunis dans la station balnéaire turkmène d’Avaza.
Son discours était diffusé en direct aux journalistes présents pour couvrir l’événement.
Il s’agit de la réunion de plus haut niveau des cinq pays riverains de la Caspienne depuis le sommet crucial au Kazakhstan, l’année dernière, qui s’était conclu par la signature d’un accord historique sur le statut de cette mer.
Une rumeur sur le décès du dirigeant turkmène, âgé de 62 ans, était partie en juillet d’un média basé à l’étranger et géré par des opposants au régime turkmène alors que le président était officiellement en vacances. Elle avait ensuite été largement reprise par des sites internet en russe dans plusieurs ex-républiques soviétiques.
La dernière apparition publique de M. Berdymoukhamedov remontait au 5 juillet: il avait tenu une réunion gouvernementale retransmise à la télévision d’Etat.
Le 24 juillet, la télévision turkmène a également diffusé des images de sa rencontre avec le maire d’Achkhabad, la capitale, mais des médias étrangers ont suggéré qu’elles auraient pu être filmées bien avant cette date.
La télévision publique a également publié un reportage montrant Gourbangouly Berdymoukhamedov profiter de ses vacances au volant d’une voiture de rallye, près d’un célèbre foyer de gaz naturel en feu dans le désert turkmène, ou se livrer à des exercices de tir.
Mais il était impossible de vérifier leur date de tournage.
Ancien dentiste arrivé au pouvoir en 2006 après la mort de son fantasque prédécesseur, Gourbangouly Berdymoukhamedov a également développé un culte de sa personnalité, installant par exemple une statue en or à son effigie dans la capitale.