La Nasa a procédé mardi avec succès au test du système d’interruption d’urgence du lancement de sa prochaine capsule pour astronautes Orion, lors d’un essai à Cap Canaveral en Floride filmé et retransmis en direct.

Le test visait à tester en conditions quasi-réelles l’évacuation d’astronautes si jamais un problème ou une explosion se produisait peu après le lancement de la future fusée au sommet de laquelle ils se trouveront pour se rendre sur la Lune.

C’est l’équivalent américain du système d’urgence qui a permis à un Russe et un Américain de revenir sains et saufs sur Terre en octobre dernier peu après un problème sur leur fusée Soyouz, quelques minutes après le décollage depuis le Kazakhstan.

Pour le test de mardi, une capsule Orion sans personne à bord a été lancée par une sorte de mini-fusée (le premier étage reconverti d’un ancien missile intercontinental) depuis Cap Canaveral.

55 secondes après le lancement, à environ 9.500 mètres d’altitude, simulant une urgence, la tour de sauvetage fixée sur la capsule a allumé ses moteurs pour la « tirer » à une vitesse prodigieuse et l’éloigner de la fusée supposément dangereuse. En 15 secondes, la capsule a gagné plus de 3 km d’altitude.

Puis la tour, qui ressemble à une coque avec une pointe, a réorienté la capsule pour la préparer à la redescente et s’en détacher. Dans la vraie vie, des parachutes s’ouvriraient ensuite pour ralentir la descente de la capsule avec les astronautes à bord, jusqu’à leur amerrissage dans l’Atlantique.

Pour ce test, les parachutes coûtant cher et ayant déjà été testés de multiples fois, la capsule est retombée dans l’océan Atlantique et a coulé, après avoir éjecté ses boîtes noires.

Le retour d’astronautes américains sur la Lune n’est pas prévu avant 2024. Si la capsule Orion semble bientôt prête pour cette échéance, en revanche la fusée SLS, construite principalement par Boeing pour la Nasa, a pris du retard.

Le premier vol d’essai non habité des missions Artémis, prévu en juin 2020, devrait être repoussé.