Le bilan de l’explosion d’un camion-citerne en Tanzanie s’est alourdi à 95 morts, après le décès d’un homme ayant succombé à ses graves blessures dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris de source hospitalière.

« Un nouveau décès est survenu pendant la nuit autour de 2 heures du matin. C’est un homme qui a succombé à ses blessures », a indiqué lors d’un point-presse Aminiel Aligaesha, porte-parole de l’hôpital national de Dar es Salaam. Le dernier bilan en date s’établissait auparavant samedi à 94 morts.

La catastrophe s’est produite le 10 août à Msamvu, une localité dans l’immédiate périphérie de la ville de Morogoro, située à quelque 200 km à l’ouest de la capitale économique Dar es Salaam, sur l’un des principaux axes routiers de Tanzanie.

Les victimes sont des conducteurs de moto-taxis et des gens venus siphonner le carburant qui s’écoulait du poids-lourd accidenté alors qu’il tentait d’éviter une moto, selon des témoins.

Un homme qui tentait d’arracher la batterie est à l’origine de l’embrasement du carburant répandu au sol, selon le gouverneur de Morogoro et un témoin.

Une commission d’enquête a été mise en place par le gouvernement pour établir si une ou des institutions avaient manqué à leurs responsabilités dans la gestion du drame.

Ce n’est pas la première catastrophe du genre en Tanzanie. En 2000, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort dans les mêmes circonstances après l’explosion d’un camion-citerne à Isongole, dans la province de Mbeya (sud).

Ailleurs sur le continent africain, au moins 45 personnes étaient mortes et plus de 100 avaient été blessées lors du pillage par la population d’un camion-citerne accidenté qui avait explosé début juillet, dans le centre du Nigeria.