Au moins 40 chefs jihadistes ont été tués samedi dans des tirs de missiles contre leur réunion, près de la ville d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie en guerre, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Des tirs de missiles ont visé une réunion rassemblant des chefs des groupes jihadistes Hourras al-Din et Ansar al-Tawhid ainsi que des chefs d’autres groupes extrémistes qui leur sont alliés dans un camp d’entraînement, tuant au moins 40 d’entre eux » près de la ville d’Idleb, a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

Ce dernier a précisé ne pas connaître l’origine de ces frappes, qui interviennent au premier jour d’une trêve annoncée après quatre mois de bombardements dévastateurs sur la région d’Idleb.

Il a également indiqué ne pas savoir si « les tirs ont été effectués par des avions ou s’il s’agit de missiles de longue portée ».

Des explosions successives ont été entendues suivies de colonnes de fumée au nord de la ville d’Idleb, a indiqué un correspondant de l’AFP présent non loin du lieu de l’attaque. Des ambulances se sont rendues sur le lieu visé auquel les journalistes n’ont pas eu accès.

Les groupes Hourras al-Din et Answar al-Tawhid sont présents dans la région d’Idleb et ses environs.

Fondé en février 2018, Hourras al-Din compte dans ses rangs plusieurs milliers de combattants syriens et étrangers.

Le 30 juin, huit personnes, dont six commandants de Hourras al-Din, ont été tués dans une frappe dans la région d’Alep (nord-ouest), selon l’OSDH.

Les Etats-Unis, fer de lance de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI), avait ensuite indiqué avoir mené le 30 juin « une frappe contre la direction d’Al-Qaïda en Syrie (AQ-S) dans une structure d’entraînement » dans le nord-ouest du pays.

Washington a visé à plusieurs reprises pris des dirigeants djihadistes dans la région d’Idleb, mais moins depuis 2017.

Le conflit syrien a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.