Les forces de sécurité rwandaises ont tué 19 « terroristes », auteurs d’une attaque meurtrière menée dans la nuit de vendredi à samedi dans une région du nord du pays proche des frontières congolaise et ougandaise, a annoncé dimanche la police rwandaise.
« Les forces de sécurité ont été en mesure de suivre ces terroristes, de tuer 19 d’entre eux et d’en arrêter cinq », a indiqué la police dans un communiqué.
Elle n’a toutefois fourni aucun détail sur ces « terroristes » alors que plusieurs sources militaires ont évoqué la possibilité qu’ils soient des rebelles venus de République démocratique du Congo (RDC).
Une source policière a précisé sous couvert de l’anonymat que ces hommes ont été tués lors d’une opération de riposte qui a débuté dans la nuit de vendredi à samedi et est « toujours en cours ».
Le bilan de l’attaque menée par ces assaillants dans la nuit de vendredi à samedi sur le secteur de Kinigi, dans le district de Musanze, est passé de 8 à 14 morts depuis celui annoncé samedi, certains blessés ayant succombé à leurs blessures.
Parmi les morts figurent « des résidents ordinaires qui ont été retrouvés dans leurs maisons et qui ont été attaqués avec des couteaux, des machettes et des pierres », a souligné la police dans son communiqué.
Selon des sources policières souhaitant garder l’anonymat, au moins un des assaillants arrêtés l’a été samedi par des civils, qui l’ont emmené à un poste de police.
John Bosco Kabera, un porte-parole de la police, a assuré que « des enquêtes sont en cours pour retrouver toute autre personne ayant pris part à cette attaque ».
Le district de Musanze est connu des touristes pour le parc national des volcans, qui abrite des gorilles des montagnes et fait face côté congolais au célèbre parc des Virunga. Il a par le passé déjà été le théâtre d’attaques menées par des rebelles venus de RDC opposés au gouvernement rwandais.
Le Rwanda doit faire face à la menace de plusieurs groupes rebelles basés en RDC, en tête desquels le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR), milice hutu fondée par des responsables du génocide rwandais de 1994, qui avait fait quelque 800.000 morts, selon l’ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi.
L’armée congolaise avait annoncé le 18 septembre avoir tué le chef suprême du FDLR, Sylvestre Mudacumura, visé depuis juillet 2012 par un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, à quelque 60 kilomètres de Goma.
La dernière attaque menée par des rebelles au Rwanda datait de décembre 2018, et avait provoqué la mort de deux soldats rwandais dans le district de Rubavu, au sud de celui de Musanze.