Douze personnes ont été tuées en 72 heures dans des attaques menées par le groupe armé Forces démocratiques alliées dans la région troublée de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
« L’ennemi a attaqué une position de l’armée, huit personnes ont péri » dans la nuit de samedi à dimanche à Mwenda, dans le territoire de Beni, a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur de cette région de la province du Nord-Kivu.
Les victimes sont « quatre femmes et quatre hommes. L’attaque [a été] menée par des ADF », a précisé Eteni Kimwele, chef du village de Mwenda, indiquant que les habitants fuyaient la localité.
Dans la même région, « quatre cultivateurs ont été tués dans leur champ sur l’axe Mbau-Kamango » vendredi, a affirmé à l’AFP Richard Kivanzanga, administrateur adjoint du territoire de Beni.
Dans la journée de samedi, les militaires de l’armée congolaise se sont affrontés aux ADF dans le village de Kpolowu.
« On a enregistré deux blessés du côté de l’armé et nous avons neutralisé deux ADF », a indiqué le lieutenant Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée dans la région opérationnelle de Beni.
Selon le lieutenant, l’ennemi tente de traverser du côté de la province voisine de l’Ituri, « on est en train de le poursuivre pour le forcer à ne pas franchir notre zone opérationnelle ».
Historiquement des rebelles musulmans ougandais, les ADF se sont installés dans les années 1990 dans cette région de l’est de la RDC.
Depuis octobre 2014, ils ont multipliés des attaques contre des civils dans cette zone, faisant plus d’un millier de morts.
L’armée à lancé des opérations contre ce groupe depuis fin 2019 sans mettre fin aux tueries.
Depuis près de 30 ans, l’est de la RDC est violemment disputé par des dizaines de groupes armés, congolais et étrangers.