Plusieurs personnes ont été tuées mardi dans une bousculade à la fin du meeting du président Muhammadu Buhari à Port-Harcourt, dans le sud-est du Nigeria, à trois jour des élections générales, a-t-on appris de la présidence.
Le président « vient juste d’être informé de la mort tragique de plusieurs membres du Congrès des progressistes (APC) dans une bousculade au meeting présidentiel tenu à Port-Harcourt, dans l’Etat de Rivers », indique un communiqué publié dans la soirée.
M. Buhari s’est dit « profondément attristé » et a souhaité un « prompt rétablissement à toutes les personnes blessées », déplorant « des pertes inutiles » à l’issue d’un « évènement très réussi » dans un stade de la ville pétrolière.
De sources concordantes, une partie de la foule de ses partisans a voulu sortir précipitamment par une sortie du stade Adokiye Amiesimaka, provoquant une violente bousculade.
Le chargé de communications du centre hospitalier universitaire de Port-Harcourt, Kem Daniel-Elebiga, a déclaré à l’AFP que 14 personnes étaient décédées, selon un bilan provisoire.
« D’autres personnes reçoivent des soins aux urgences, donc nous ne pouvons pas dire de manière définitive quelle est la situation pour le moment », a affirmé M. Daniel-Elebiga.
Un journaliste du journal Vanguard présent sur les lieux de la bousculade, Egufe Yafugborhi, a affirmé que « ceux de derrière poussaient et mettaient la pression sur ceux de devant, faisant tomber plusieurs personnes au sol qui ont été piétinées ».
« Je ne peux pas dire combien de personnes sont mortes exactement, mais j’ai compté au moins six personnes au sol qui ont été évacuées au CHU », a-t-il ajouté.
Ce week-end, cinq personnes ont été tuées dans des règlement de compte politiques entre partisans de l’APC au pouvoir et du principal parti d’opposition, le Parti populaire démocratique (PDP), près de Warri, autre ville pétrolière de la région du delta.
Les Nigérians sont appelés aux urnes samedi pour les élections présidentielle et législatives dans le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 190 millions d’habitants.
Les élections sont régulièrement marquées par des violences entre partisans de responsables politiques rivaux, notamment à l’échelon local au Nigeria, qui a une longue tradition de violences et de fraudes depuis son passage à un régime démocratique en 1999.
Le président sortant Muhammadu Buhari, ancien général qui a dirigé une première fois le pays pendant les dictatures militaires des années 80, est en lice pour un second mandat et affrontera le candidat du PDP Atiku Abubakar, ancien vice-président entre 1999 et 2007.