Un deuxième candidat malheureux à la présidentielle au Malawi, l’ancien vice-président Saulos Chilima, arrivée troisième de l’élection, a saisi la justice pour obtenir l’annulation du scrutin remporté par le chef de l’Etat sortant Peter Mutharika, a annoncé samedi son parti.
« Nous contestons les résultats de la présidentielle » du 21 mai, a déclaré Joseph Chidanti Malunga, porte-parole du Mouvement uni pour la transformation (UTM) de Saulos Chilima.
« Basé sur les irrégularités que nous avons présentées (à la justice), nous voulons que la justice annule les résultats de la présidentielle », a-t-il ajouté.
Selon les résultats de la commission électorale, Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, a été réélu avec 38,57% des suffrages, devant son principal rival Lazarus Chakwera (35,41% des voix) et Saulos Chilima (20,24%).
Lazarus Chakwera a aussi saisi la justice vendredi pour obtenir l’annulation d’une élection aux résultats selon lui « frauduleux ».
Avant l’annonce lundi des résultats, Saulos Chilima, vice-président de Peter Mutharika pendant son premier mandat (2014-2019), avait dénoncé des fraudes.
De « sérieuses anomalies (…) compromettent de façon significative la crédibilité et l’intégrité du scrutin », avait-il déclaré. « Il ne faut pas laisser les fraudeurs continuer à tenir ce pays en otage », avait-il ajouté.
Saulos Chilima a quitté en 2018 le Parti démocratique progressiste (DPP) de Peter Mutharika pour se lancer dans la course à la présidentielle, mais il a conservé son poste de vice-président jusqu’à l’élection.
Le chef des observateurs de l’Union européenne (UE), Mark Stephens, a « reconnu » vendredi que « beaucoup d’erreurs avaient été commises pendant le décompte » des voix. « Nous essayons d’obtenir autant d’informations que possible pour essayer de comprendre ce qui s’est passé », a-t-il déclaré.
Peter Mutharika, 78 ans, a prêté serment mardi et appelé les perdants à « accepter » les résultats.