Les troupes nigérianes ont repoussé les tentatives du groupe jihadiste Boko Haram de s’emparer de deux bases militaires dans le nord-est du pays, où les attaques contre des cibles militaires se multiplient, selon des sources sécuritaires vendredi.
Les insurgés ont attaqué un poste opérationnel avancé près de Bama, à quelque 70 km de la capitale de l’Etat du Borno, Maiduguri, vendredi vers 4H00 du matin (3H00 GMT).
« Les terroristes étaient à bord de nombreux véhicules (…) et ont engagé les soldats dans des combats qui ont duré jusqu’à 7H05 », a affirmé une source militaire sous couvert d’anonymat.
Ils « ont été repoussés et la base sécurisée », a-t-il ajouté, affirmant qu’aucune victime n’avait été recensée.
Une autre source militaire a confirmé l’information et précisé que des renforts avaient été envoyés d’un bataillon stationné dans la ville de Bama.
Cette attaque est survenue après un autre assaut, lancé par Boko Haram contre la base militaire de la ville de Rann, près de la frontière avec le Cameroun, à environ 21H30 locales jeudi.
« Les terroristes sont arrivés à bord de quatre camions surmontés de mitrailleuses et plusieurs motos, et ont attaqué la base du bataillon 3 à Rann », ont affirmé une source militaire et un milicien local.
« Ce fut un combat intense qui a duré une heure avant que les renforts aériens chassent les terroristes », a dit à l’AFP la source militaire, précisant qu’aucun soldat n’avait été touché.
Ces derniers mois, le groupe jihadiste a multiplié les attaques contre des cibles militaires dans le nord-est du pays, infligeant de lourdes pertes humaines et matérielles à l’armée.
Depuis juillet, l’AFP a recensé plus de 20 attaques contre des bases militaires, dont la plupart ont été revendiquées par l’ISWAP, une branche de Boko Haram affiliée à l’organisation Etat islamique (EI).
Candidat à sa propre succession en février prochain, le président Muhammadu Buhari fait face à un bilan sécuritaire très critiqué.