Le Royaume-Uni aborde en position de faiblesse les négociations sur sa relation après le Brexit avec l’Union européenne, un marché bien plus grand, a affirmé lundi le Premier ministre Leo Varadkar à la BBC.

« L’Union européenne est une union de 27 Etats membres. Le Royaume-Uni n’est qu’un pays. Et nous avons une population et un marché de 450 millions de personnes », a fait valoir M. Varadkar dans un entretien au groupe audiovisuel public britannique.

« Le Royaume-Uni, c’est environ 60 (millions). Donc s’il s’agissait de deux équipes s’affrontant au football, qui aurait l’équipe la plus forte, pensez-vous? », a-t-il ajouté dans une analogie sportive avant une rencontre à Dublin avec le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier.

Réitérant une position déjà maintes fois exprimée par l’UE, Leo Varadkar a aussi estimé que la période de transition qui court jusqu’à la fin 2020, après le Brexit prévu le 31 janvier, pourrait être insuffisante pour parvenir à un accord, en matière commerciale notamment, alors que le Premier ministre britannique Boris Johnson assure le contraire.

« Ce sera difficile », a dit M. Varadkar, qui joue son maintien à la tête du gouvernement irlandais lors d’élections législatives anticipées le 8 février.

Boris Johnson a inscrit dans la loi d’application de l’accord de divorce négocié avec l’UE, promulguée jeudi au Royaume-Uni, l’interdiction pour son gouvernement de demander une extension de la période de transition après 2020.

Leo Varadkar a aussi mis en garde contre toute tentative de Londres de conclure des accords partiels. Il s’est toutefois engagé à travailler « jour et nuit » pour tenter de parvenir à un compromis global avant la fin de l’année: « nous ne traînerons pas des pieds ».