Un hommage national aux 13 militaires français morts lundi au Mali dans la collision de deux hélicoptères lors d’une opération contre des jihadistes, aura lieu lundi à Paris, a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Le président français Emmanuel Macron a souligné lors du Conseil des ministres que la mission des soldats sur place était « difficile et primordiale dans la lutte contre le terrorisme », a-t-elle ajouté, en indiquant que la présidence communiquerait prochainement les détails de la cérémonie de lundi qui aura lieu à l’Hôtel des Invalides, monument parisien qui abrite des invalides de guerre et la tombe de Napoléon.

La mission des soldats vise à « renforcer notre propre sécurité sur le sol national » mais a « également vocation à accompagner, à apporter un appui important à des pays, à des États qui eux-mêmes ont fait appel à nous, et qui aujourd’hui sont fragilisés », a-t-elle ajouté.

De source proche de la présidence, la cérémonie aura lieu dans l’après-midi et devrait inclure les régiments et les communes concernées par la mort d’un militaire, avec notamment la présence d’élèves.

Les 13 militaires sont morts accidentellement lundi soir lors d’une opération contre des jihadistes au Mali. Les deux hélicoptères qui les transportaient sont entrés en collision alors qu’ils appuyaient des commandos parachutistes au sol qui venaient de repérer des pick-up suspects, dans le sud du Mali.

Les appareils sont intervenus à très basse altitude par une nuit noire (« nuit 5 », disent les militaires, la plus obscure), « sans lune », en « œuvrant avec des jumelles de vision nocturne », a raconté le colonel Barbry sur BFMTV.

L’armée française a subi ainsi une de ses plus grandes pertes depuis l’attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.

La ministre des Armées Florence Parly doit se rendre sur la base de Gao au Mali, avec le chef d’état-major des armées François Lecointre, pour s’incliner devant les 13 cercueils, avant le retour des corps en France, alors que les questions se multiplient sur les limites de l’intervention française au Sahel.

L’opération française Barkhane mobilise 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne. Mais, malgré six ans de présence ininterrompue, l’horizon est de plus en plus obscurci.