Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a renouvelé mardi l’opposition des Etats-Unis à un changement territorial dans la bande de Gaza, pilonnée par les bombardements israéliens en représailles à l’attaque du Hamas.
En visite au Nigeria, M. Blinken a répondu, durant une conférence de presse à Abuja, aux suggestions selon lesquelles Israël créerait une zone tampon à l’intérieur de la bande de Gaza, une hypothèse qui a suscité la colère dans le monde arabe.
Le secrétaire d’Etat américain a exprimé sa compréhension pour des mesures temporaires, indiquant qu’Israël avait le droit d’empêcher une nouvelle attaque comme celle perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre et de rassurer les habitants vivant près de la bande de Gaza.
« C’est totalement approprié, c’est quelque chose que nous soutenons, que ces personnes puissent retourner vivre chez elles et qu’il y ait des arrangements sécuritaires nécessaires à mettre en place pour qu’elles le fassent en confiance », a-t-il dit devant la presse.
« S’il faut des arrangements transitoires pour permettre cela, c’est une chose ».
« Mais en ce qui concerne le statut permanent de Gaza, nous avons été très clairs, nous restons clairs sur le fait de ne pas empiéter sur son territoire », a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis sont le principal soutien diplomatique et militaire d’Israël mais ils appellent aussi Israël à faire plus pour protéger les civils.
La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.
Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une vaste opération militaire qui a tué 25.490 Palestiniens, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du Hamas.