Le maire d’Istanbul déchu de son mandat, Ekrem Imamoglu, a affirmé qu’il allait mener une « révolution » pour la démocratie en remportant de nouvelles élections municipales après l’annulation controversée d’un premier scrutin.

« Ce que nous sommes en train de faire, c’est mener un combat pour la démocratie, une mobilisation pour la démocratie. Cela se traduira par une révolution une fois que nous aurons mené cela à son terme », a déclaré M. Imamoglu.

Les autorités électorales turques ont annulé lundi le scrutin municipal du 31 mars remporté à Istanbul par M. Imamoglu, après des recours du parti du président Recep Tayyip Erdogan dénonçant des « irrégularités massives ».

L’annulation du scrutin a été dénoncée par l’opposition comme un « putsch contre les urnes » et a suscité la préoccupation de plusieurs pays occidentaux.

En prenant cette décision, le Haut-comité électoral (YSK) a « porté un coup terrible à la démocratie en Turquie », a déploré M. Imamoglu, âgé de 48 ans.

« L’élection municipale d’Istanbul est devenue un combat pour la démocratie », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il comptait lors de sa deuxième campagne « donner de l’espoir à tout le monde en envoyant des ondes positives et en témoignant du même respect ».

Le 31 mars, M. Imamoglu a battu le candidat du parti présidentiel AKP (islamo-conservateur), l’ex-Premier ministre Binali Yildirim, avec moins de 13.000 voix d’avance.