Les défenseurs australiens, Milos Degenek en tête, ont beau aduler Messi, « le plus grand footballeur de tous les temps », ils assurent être « prêts à tout » pour empêcher leur idole et l’équipe d’Argentine de les battre en huitièmes de finale samedi.

« C’est une équipe respectée. J’ai toujours aimé Messi, je pense qu’il est le plus grand footballeur de tous les temps », a expliqué jeudi Milos Degenek, 28 ans, qui a fait ses premiers pas en Coupe du monde la veille lors de la victoire décisive de l’Australie face au Danemark 1-0.

Degenek a bien noté le retour en forme de l’Argentine, après sa défaite d’entrée contre l’Arabie saoudite (2-1), et la volonté manifeste de l’Albiceleste d’offrir une Coupe du monde à Messi pour son probable dernier tournoi mondial.

« Pour nous, il s’agit d’arrêter cette dynamique. Malheureusement, je suis un de ses grands fans, mais j’aimerais encore plus gagner la Coupe du monde que lui », a affirmé le joueur des « Socceroos ». 

Dés lors, les sentiments seront mis de côté car « ce n’est pas un honneur de jouer contre Messi, c’est juste un être humain comme nous. L’honneur, c’est d’être en huitième de finale d’une Coupe du monde. Ca, c’est un honneur en soi. »

« Nous devons y croire et avoir confiance dans nos capacités à arrêter chaque attaque. Je ne sais pas si cela va être possible, mais je sais que nous allons nous donner à 110% pour arrêter tout ce qui ira vers le but de Matty », a-t-il ajouté, en référence au portier australien Mathew Ryan. 

« Croyez-moi, il y aura beaucoup de préparations aujourd’hui et demain avant ce match », a encore dit le défenseur australien en conférence de presse, avant de revenir sur le deuil familial qui a frappé son coéquipier Bailey Wright, défenseur comme lui.

– Confiance dans la défense –

L’équipe d’Australie a en effet révélé que la belle-mère de Wright était décédée, mais que le Socceroo garderait sa place au Qatar.

Le joueur de Sunderland, entré en jeu contre le Danemark comme remplaçant, a d’ailleurs dédié la victoire australienne à sa proche tout juste disparue, en sortant du terrain.

« Il sait que nous sommes sa deuxième famille et que nous serons derrière lui », a affirmé Degenek qui a, au passage, expliqué que cela mettait en lumière le large éventail des émotions par lesquelles passent les joueurs dans un tournoi comme le Mondial.

« Il ne s’agit pas seulement de quelques séances d’entraînement par semaine et d’un match de 90 minutes. Il y a beaucoup plus d’émotions, beaucoup plus de choses impliquées dans le football que le simple fait de jouer », a ajouté Degenek.

Le défenseur a également déploré le délai très court -trois jours- entre le dernier match du groupe D et le choc contre l’Argentine, tout en affichant sa confiance dans la défense qui n’a pas encaissé de but lors de ses deux derniers matches, après une lourde défaite inaugurale 4-1 contre la France, championne du monde en titre.