Le laboratoire sud-africain de contrôle du dopage, situé à Bloemfontein, a été suspendu par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) pour une période pouvant aller jusqu’à six mois. Cette décision découle de multiples non-conformités avec le Standard international pour les laboratoires (SIL), notamment des problèmes liés aux documents techniques et au maintien de la restriction d’analyse imposée en septembre 2023.
En septembre de l’année précédente, l’AMA avait déjà restreint l’analyse du laboratoire, ciblant spécifiquement la méthode de chromatographie en phase gazeuse – combustion – spectrométrie de masse avec rapport isotopique (CG-C-SMRI). Cette restriction a persisté malgré les recommandations du Groupe consultatif d’experts en laboratoires, qui a émis en février dernier une recommandation de suspension de l’accréditation du laboratoire.
Le laboratoire a accepté cette recommandation de suspension, approuvée par le président du Comité exécutif de l’AMA. La suspension est entrée en vigueur le 1er mars 2024, interdisant au laboratoire de mener toute activité antidopage, à l’exception des analyses liées au module hématologique du Passeport biologique de l’athlète (PBA). Pendant cette période de suspension, le laboratoire doit transférer en toute sécurité les échantillons non analysés, ceux en cours de procédure de confirmation, et tout échantillon avec un résultat d’analyse anormal vers un autre laboratoire accrédité par l’AMA.
Cette mesure vise à assurer une analyse continue des échantillons de haute qualité, préservant ainsi la confiance des sportifs dans le processus antidopage.
Le laboratoire est également tenu de traiter toutes les non-conformités identifiées par le Groupe consultatif d’experts en laboratoires ou par l’AMA, en répondant aux exigences spécifiées dans toute demande d’action corrective.
En cas de succès, le laboratoire peut demander sa réintégration avant la fin de la période de suspension de six mois. Cependant, en cas de non-remédiation des non-conformités, l’AMA se réserve le droit de prolonger la suspension jusqu’à six mois supplémentaires.