Le gouvernement somalien a convoqué l’ambassadeur du Kenya pour protester contre un tweet du ministère kényan des Affaires étrangères décrivant la République autoproclamée du Somaliland comme un « pays », a annoncé lundi le gouvernement somalien.
Le Somaliland a proclamé son indépendance en 1991. Mais il n’est reconnu par aucun pays et fait officiellement partie de la Somalie, pays plongé dans le chaos depuis la chute de l’autocrate Siad Barre en 1991.
« Dimanche, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a convoqué l’ambassadeur de la République du Kenya (…) et lui a remis une lettre de protestation », a indiqué le ministère somalien dans un communiqué.
La Somalie souhaite de la sorte protester contre un tweet du ministère kényan des Affaires étrangères évoquant jeudi une rencontre entre le vice-ministre kényan des Affaires étrangères et le ministre somalilandais des Affaires étrangères, indiquant que les deux hommes « ont discuté de questions d’intérêt mutuel pour les deux pays ».
« Nous considérons ce tweet comme un affront à la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Somalie », a protesté lundi le ministère somalien des Affaires étrangères.
Ancienne Somalie britannique, le Somaliland a fusionné avec l’ancienne Somalie italienne à l’indépendance du pays en 1960. Puis il a fait sécession et s’est proclamé indépendant en 1991.
Le Somaliland a son propre gouvernement, sa propre armée et imprime sa propre monnaie. Il est également considéré comme beaucoup plus stable que le reste de la Somalie.
Le Kenya et la Somalie ont récemment connu un refroidissement de leurs relations diplomatiques. En février, la Somalie a accusé le Kenya d’avoir mis aux enchères des gisements pétrolifères et gaziers dans une zone maritime disputée entre les deux pays.
Plus récemment, le Kenya a décidé de réintroduire un arrêt à Wajir, ville kényane située près de la frontière somalienne, pour un contrôle de sécurité sur tous les vols reliant Mogadiscio à Nairobi.