Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite), souhaite des élections législatives anticipées à l’automne en Italie pour chasser le gouvernement de Giuseppe Conte, accusé de « ne pas avoir les idées claires » et d’être « opposé à la liberté d’entreprise ».

Les Italiens sont déjà appelés à voter à l’automne -la date n’est pas encore fixée- pour des élections régionales (qui désignera les présidents de plusieurs régions) et pour se prononcer par référendum sur la réduction du nombre de parlementaires.

« Alors demandons aux électeurs de se prononcer (aussi) sur un gouvernement qui dure cinq ans et qui ait les idées claires », a déclaré M. Salvini dans une interview publiée lundi dans le quotidien La Stampa du groupe Fiat.

« Ce gouvernement idéologique, opposé à la liberté d’entreprise et de culte, aux écoles et hôpitaux privés doit s’en aller », a clamé le leader d’extrême-droite.

Celui-ci est en perte de vitesse dans les sondages depuis que la crise du nouveau coronavirus a frappé le pays au début de l’année, faisant passer le thème de l’immigration au second plan, principal cheval de bataille de l’extrême-droite italienne.

« Nous avons tenté de coopérer avec ce gouvernement. Nous les avons inondé de propositions et résultat: zéro. Tout est bloqué depuis l’automne dernier en raison de litiges au sein de la majorité gouvernementale », a affirmé M. Salvini.

L’actuel gouvernement de Giuseppe Conte, le Conte 2, une coalition entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et le Parti démocrate (PD, centre-gauche), devrait théoriquement durer jusqu’en 2023.

Mais M. Salvini, qui est resté environ un an dans le gouvernement Conte 1, quand la Ligue était l’alliée du M5S, a repris son bâton de pèlerin pour une nouvelle campagne électorale dans tout le pays visant à faire chuter le gouvernement et remonter son parti dans les sondages.

La Ligue, que certains sondage à l’été 2019 créditaient d’environ 35-36% des intentions de vote a chuté d’une dizaine de points et plafonne désormais aux alentours de 25-26%, tout en restant le premier parti d’Italie, devant le PD crédité d’environ 20-21%.

M. Salvini s’est ainsi rendu vendredi en Campanie (sud) et il est attendu lundi dans les Marches et les Abruzzes (centre).