Près de 100 personnes ont péri ces trois derniers jours dans le nord de l’Inde dans des inondations provoquées par des pluies de mousson tardives, ont annoncé lundi les autorités locales.
Au moins 63 personnes ont perdu la vie dans le grand État d’Uttar Pradesh et 27 dans la région voisine du Bihar, à cause de précipitations inhabituellement tardives d’une mousson qui, en temps normal, aurait déjà dû se retirer de ces zones géographiques à cette saison.
« Rien qu’à Patna (la capitale du Bihar, ndlr), il y a eu 226 millimètres de pluie depuis vendredi », a déclaré M. Ramachandru, responsable du département de gestion des catastrophes.
Des dizaines d’embarcations ont été sorties pour venir en aide aux habitants sinistrés de cette ville de près de deux millions d’habitants, dont certaines rues sont remplies d’eau. Des images prises à l’intérieur d’un hôpital public montraient les pieds de lits baignant dans une eau brune.
D’importantes pluies se sont également abattues sur l’État du Gujarat (ouest) et dans le sud de l’Inde.
Avec de nouvelles pluies attendues ces prochains jours, l’Inde pourrait connaître son mois de septembre le plus pluvieux depuis un siècle, d’après les météorologistes indien. La mousson de cette année sera la plus importante depuis 1917, selon le quotidien Times of India.
La mousson annuelle, vitale à l’agriculture et au rechargement des sources d’eau du sous-continent indien, dure normalement de juin à septembre et devrait être à cette période bien engagée dans sa phase de retrait.
Or « il n’y aucun signe de retrait pour au moins quatre-cinq jours », a déclaré Mrutyunjay Mohapatra, un responsable des services de météorologie indien, au Times of India.
La mousson a fait près de 650 morts au mois de juillet à travers l’Inde, le Népal, le Bangladesh et le Pakistan.