« Travailler, c’est créateur d’espoir et d’intégration » : un incubateur chargé d’aider des réfugiés entrepreneurs à lancer leurs projets a ouvert mercredi près de Paris, un « lieu unique en France » à la veille de la Journée mondiale des réfugiés.

« Il faut mettre en avant les compétences, les idées et l’énergie des réfugiés, et surtout changer le regard des gens », a résumé Patrice Bessac, maire communiste de Montreuil, près de Paris, à l’initiative du projet. L’incubateur est financé à 90%, soit 300.000 euros, par la fondation de l’assureur Generali « The Human Safety Net », et géré à l’année par La Ruche, un réseau d’accompagnement de personnes qui souhaitent entreprendre.

Le temps de la formation, les réfugiés seront épaulés par des entrepreneurs et des conseillers de la banque BNP Paribas, partenaire du projet. Ils pourront « dégoter des CDD (contrats à durée déterminée, ndlr) pour stabiliser leurs situation financière » avant de monter leurs projets.

Sélectionnés en septembre, les réfugiés devront proposer des projets qui se développeront à Montreuil. Réparti sur 120 m² dans des anciens bureaux, cet incubateur, qui comprend un espace de coworking, va accueillir deux promotions de 15 élèves, suivies sur 9 mois.

« Il faut libérer les esprits et mettre ces personnes les pieds à l’étrier, il y aura un suivi personnalisé », explique une membre de la fondation Generali. « Travailler c’est créateur d’espoir et d’intégration », abonde Sophie Vannier directrice du réseau des Ruches, qui estime que les réfugiés « peuvent acquérir plus facilement les codes culturels via le travail ».

« Notre responsabilité c’est de favoriser leurs inclusion sur le long terme en leur proposant un nouveau départ », ajoute pour sa part Raphaèle Leroy, directrice de l’engagement d’entreprise chez BNP Paribas.