Des centaines de policiers se sont rassemblés lundi en France pour réclamer des « actes forts » aux autorités, qui ont lâché du lest en annonçant le maintien pendant plusieurs mois d’une technique controversée d’interpellation, dont la suppression avant été annoncée après l’émotion mondiale suscitée par la mort de George Floyd aux Etats-Unis.

La clé « d’étranglement », dont l’abandon annoncé le 8 juin par le gouvernement a déclenché la colère des policiers, « continuera d’être mise en oeuvre » jusqu’à ce qu’une autre technique d’interpellation soit définie, a indiqué lundi le chef de la police nationale Frédéric Veaux.

Saluée par les syndicats, l’annonce n’a pas suffi à éteindre la mobilisation des forces de l’ordre, qui s’estiment injustement accusées de racisme et violences dans le sillage de la mort de George Floyd, tué par un policier.

Après l’Arc de Triomphe samedi et le Trocadéro dimanche, environ 200 policiers se sont rassemblés lundi soir au pied de la Grande Arche de La Défense, quartier d’affaires de la capitale, avec leurs voitures et motos garées sur le parvis, gyrophares allumés.

« La clé d’étranglement, c’est fait pour maîtriser des individus dangereux, qui peuvent causer des dommages collatéraux, on le fait pas par plaisir », explique Emmanuel Quemener, secrétaire régional d Alliance pour les Hauts-de-Seine, pendant que ses collègues jettent leurs menottes sur les marches de l’Arche avant d’entonner une Marseillaise.

Des manifestations ont eu lieu lundi à travers la France, de Lille à Nancy, rassemblant des centaines de policiers.