Plusieurs dizaines de personnes ont marché dimanche à Abidjan pour dénoncer la mort – après un viol – d’une fillette de trois ans, crime très médiatisé et abondamment commenté sur les réseaux sociaux, a constaté l’AFP.

Bouassa Ahou Océane est morte après avoir été violée dans son village de Bore-Ettienkro, à 25 km de Dimbokro (centre), avait annoncé mardi la ministre ivoirienne de la Famille et de l’enfant, Ramata Ly-Bakayoko, évoquant « un acte ignoble ».

La fillette a été enlevée et violée lundi, puis abandonnée dans les broussailles près de son village. Elle avait été hospitalisé à Abidjan sans que les médecins puissent la sauver.

« Viols d’enfants, la fin du silence », « Stop à la violence envers les enfants », lisait-on sur les banderoles et affiches tenues par des manifestants vêtus de tee-shirts rouges et blancs.

« Il faut commencer à sensibiliser », a expliqué Hassan Hayek, l’initiateur de la marche.

« On a trop longtemps gardé le silence. Il est aujourd’hui temps d’en parler », a déclaré Sylvie Ossen qui a pris part à cette marche silencieuse qui s’est déroulée dans le quartier chic de Cocody.

Après cette marche silencieuse, les manifestants ont allumé des cierges et déposé des fleurs à la mémoire de Bouassa Ahou Océan.

Les funérailles seront prises en charge par l’Etat, avait assuré la ministre, promettant que « tout sera mis en œuvre pour retrouver les criminels ».

La ministre avait également annoncé le viol d’une autre « fille de 16 ans par sept individus à Agboville (près d’Abidjan).