Le Kenya a célébré lundi l’exportation de ses premiers barils de pétrole dans le cadre du programme pilote d’exploitation de ses gisements dans le nord-ouest du pays, soit 200.000 barils achetés par une société chinoise et destinés à la Malaisie.
Lors d’une cérémonie dans le port de Mombasa, le président kényan, Uhuru Kenyatta, a déployé le drapeau national à bord du tanker qui va transporter les 200.000 barils de pétrole, dont la vente à la société chinoise ChemChina pour 1,2 millions de dollars avait été annoncée le 1er août.
« Il y a des moments particuliers qui marquent un tournant dans le destin de notre nation », a déclaré M. Kenyatta lors de la cérémonie. « La première exportation de pétrole brut par notre nation est un de ces moments particuliers dans notre histoire en tant que peuple et pays ».
La découverte de pétrole commercialement exploitable au Kenya a été annoncée en 2012 par la société britannique Tullow, qui est également chargée de l’exploitation. Les réserves exploitables dites « probables » sont estimées à 560 millions de barils.
Dans le cadre d’un programme pilote, le Kenya a débuté en juin 2018 le transport par la route d’environ 2.000 barils par jour depuis les gisements situés dans le Turkana, région aride du nord-ouest du pays, vers le port de Mombasa, à plus de 1.000 kilomètres de là.
La production de brut kényan n’atteindra son rythme de croisière qu’après la construction en cours d’un oléoduc de près de 900 km qui doit relier un port en construction à Lamu (est) et permettra de transporter environ 100.000 barils par jour jusqu’à l’océan Indien.
Le programme pilote avait été retardé en raison de désaccords sur le partage des futurs revenus pétroliers. Un accord avait finalement été trouvé sur la répartition: 75% pour le gouvernement national, 20% pour le comté du Turkana et 5% pour les communautés locales.