Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a demandé lundi que davantage de femmes soient présentes au sein des organismes chargés de conseiller son gouvernement dans la gestion de la crise du coronavirus.

« Aujourd’hui même j’appellerai (le président du comité chargé du plan de relance post-confinement) Vittorio Colao pour lui demander d’inclure dans le comité d’experts qu’il dirige des femmes dont les qualités professionnelles, j’en suis sûr, seront une aide décisive pour le pays », a affirmé M. Conte, cité dans un communiqué du gouvernement.

M. Conte a pris cette décision après la publication d’une tribune de sénatrices demandant qu’un rôle plus important soit donné aux femmes au sein des comités techniques chargés de conseiller le gouvernement face à la crise du coronavirus. Une tribune que M. Conte dit « avoir beaucoup appréciée ».

En outre, « je demanderai au chef de la Protection civile Angelo Borelli d’intégrer dans le Comité technico-scientifique (qui conseille le gouvernement sur les mesures contre la pandémie, ndlr) un nombre adéquat de femmes », a ajouté M. Conte, qui adresse la même demande « à tous les ministres afin qu’ils tiennent compte de la parité hommes-femmes dans la formation des divers groupes de travail ».

La parité est loin d’être atteinte au sein des institutions italiennes. Dans le gouvernement actuel, les principaux portefeuilles sont détenus par 14 hommes et 8 femmes. Au Sénat, sur 320 sièges, 112 seulement (35%) sont détenus par des femmes, et 208 (65%) par des hommes, et des proportions similaires sont observées à la Chambre des députés.