Arsenal a fait un pas de géant vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions grâce à sa balade mercredi contre le Séville FC (2-0), complètement inoffensif et mis à terre par Bukayo Saka, passeur et buteur.
Les Gunners n’ont pas eu besoin de leur capitaine Martin Odegaard, forfait, ni de déployer des efforts démesurés pour conserver la tête du groupe B. Leurs neuf points en quatre matches assurent quasiment le billet pour la phase à élimination directe, avant les deux dernières rencontres qualificatives.
La seule note négative de la soirée est venue d’Eindhoven où le PSV (2e avec 5 points), en battant Lens (3e, 5 pts), a retardé une qualification imminente. Un match nul contre les Sang et Or, leurs prochains visiteurs le 29 novembre, suffit désormais aux Londoniens.
L’atmosphère se réchauffe autour de l’armada de Mikel Arteta, secouée par deux défaites d’affilée et une sortie furieuse de l’entraîneur contre l’arbitrage, le week-end dernier à Newcastle, qui a agacé au pays du « fair play ».
« L’entraineur a été très clair avant le match sur le fait qu’un club comme le nôtre ne peut pas perdre trois matches de suite », a reconnu le milieu Declan Rice sur TNT Sports.
Arteta a retrouvé le sourire à l’issue d’une rencontre à sens unique, animée sur les ailes par les jambes et les dribbles de feu de Gabriel Martinelli et Bukayo Saka.
Jouer bien sur les côtés ne suffit toutefois pas à marquer, et la première demi-heure a pu laisser penser que les Gunners, privés d’avant-centre de métier avec le forfait de Gabriel Jesus et Eddie Nketiah, allaient peiner à faire trembler les filets.
Mais Leandro Trossard, ailier aligné en pointe, a surgi comme un pur N.9 pour exploiter un centre de Saka, servi sur une passe lumineuse de Jorginho entre les lignes (29e, 1-0).
Arteta apprécie la polyvalence et le caractère du Belge, habituel remplaçant aux entrées en jeu remarquées. Il avait pu dépanner, déjà, à la pointe de l’attaque fin août à Fulham.
Un seul tir espagnol
Le choix de l’entraîneur montre aussi, en creux, le peu de confiance accordée à Kai Havertz pour occuper ce poste. L’onéreuse recrue venue de Chelsea, félicitée mercredi par Arteta pour son abattage au milieu de terrain, a encore été maladroite face au but, comme sur cette tête trop piquée une minute après le coup d’envoi.
Saka a été bien plus clinique sur le 2-0 avec une accélération bien sentie, un crochet dévastateur pour mettre un défenseur dans le vent, et une frappe enroulée imparable (64e).
Il n’en fallait pas plus pour battre des Andalous en grande peine en Liga (quinzième), privés de Sergio Ramos en défense, poissards en seconde période (sortie sur blessure de Boubakary Soumare huit minutes après son entrée) et complètement inoffensifs en attaque.
La statistique fait mal: les Espagnols n’ont tenté qu’un seul tir, à la dernière seconde du temps additionnel (90e+7).
Sur une de leurs rares incursions, William Saliba a envoyé un tacle aussi spectaculaire que régulier pour enlever le ballon des pieds d’Adria Pedrosa en pleine surface de réparation (39e).
« C’est la raison pour laquelle on joue au football: des soirées comme celle-ci. Le public a été incroyable et on voulait leur rendre la pareille, donc c’est une belle victoire pour nous », a savouré Trossard.
Séville referme le groupe B avec deux petits points et devra batailler pour accrocher la troisième place synonyme de repêchage en Ligue Europa, sa compétition fétiche.