On lui a déjà fait le coup, alors le Paris Saint-Germain doit rester zen mercredi contre le FC Barcelone en 8e de finale retour de Ligue des champions (21h00). Sans Neymar, mais avec trois buts d’avance et le souvenir d’une « remontada » à exorciser.

« Vous nous saoulez avec la remontada ». Calmement, mais fermement, le défenseur Abdou Diallo a chassé samedi les fantômes de 2017 invoqués par les journalistes avant ces retrouvailles avec le Barça de Lionel Messi.

« On compte sur vous », lance Le Parisien en Une, sur le même thème que le quotidien sportif L’Equipe: « Un compte à solder ».

Ayant connu plusieurs éliminations humiliantes malgré un avantage conséquent en Ligue des champions, le PSG ne peut pas oublier. Ni les huitièmes de la C1 2017, où son 4-0 au Parc avait été dilapidé dans l’enfer du Camp Nou (6-1), ni le 2-0 à Old Trafford, deux ans plus tard, qu’une très jeune équipe de Manchester United avait renversé à Paris (3-1).

Mais l’entraîneur Mauricio Pochettino n’entend pas du tout revivre le cauchemar d’Unaï Emery et Thomas Tuchel, ses prédécesseurs sur le banc parisien. « Mon esprit n’est pas conditionné par quelque chose qui s’est passé auparavant », lance-t-il.

Le poids des souvenirs

Ronald Koeman, l’entraîneur des Catalans, ne croit pas trop non plus qu’un éventuel traumatisme puisse servir ses desseins.

« Je ne crois pas que le PSG ait peur de nous », assure le technicien du Barça. « Son entraîneur, que je connais bien, prépare son équipe de la meilleure manière et ne croit certainement pas que ce sera un match facile ».

A Barcelone, on s’efforce d’y croire encore une fois. « Le Barça pour un miracle (2) », espère Mundo Deportivo, quand Sport, autre quotidien catalan, encourage à « rêver », avec le talisman Lionel Messi en Une. Si le miracle advient, l’homme aux six Ballons d’or ne pourra pas recroiser son concurrent Cristiano Ronaldo, éliminé avec sa Juventus Turin par le FC Porto (3-2 a.p., 2-1 à l’aller), mardi soir.

La jeune génération, elle, a rendez-vous. Erling Haaland, auteur d’un doublé, a propulsé son Borussia Dortmund en quarts contre Séville FC (3-2/2-2), attend Kylian Mbappé, éblouissant lors de la première manche (un triplé).

Il ne manquera que Neymar, blessé, à ce PSG-Barça.

Pochettino est prêt à faire sans. L’Argentin a senti le poids de ces mauvais souvenirs dans son nouveau club, mais son karma à lui est bien meilleur: son Tottenham avait remonté trois buts en une mi-temps à l’Ajax Amsterdam (battu 1-0 à l’aller, mené 2-0 à la pause au retour puis victoire 3-2 au bout du temps additionnel) pour atteindre la finale 2019, perdue 2-0 contre Liverpool.