Le chef d’état-major général des armées du Burkina Faso, Oumarou Sadou, a été limogé jeudi, alors que les forces de sécurité n’arrivent pas à enrayer les attaques jihadistes récurrentes qui frappent le pays.
Le général de brigade Oumarou Sadou a été remplacé à la tête des armées par le colonel-major Moise Minoungou, précédemment commandant du groupement central des armées, selon un décret présidentiel lu à la télévision publique.
« Le colonel-major Moise Minoungou est nommé chef d’état-major général des armées », a déclaré le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, lisant le décret signé du président Roch Marc Christian Kaboré.
Un second décret a élevé cet officier supérieur de 59 ans, spécialiste en artillerie, « au grade de général de brigade », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Il avait été chef d’état-major adjoint de l’armée de terre, avant d’être nommé en mai 2017 commandant du groupement central des armées.
Le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières.
D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin.
Attribuées aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à d’autres groupuscules, elles ont fait plus de 255 morts depuis 2015.
Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts. La dernière, en mars 2018, avait dévasté l’état-major général des armées, en plein centre-ville.
Depuis le 1er janvier, l’état d’urgence a été décrété dans 14 provinces (sur 45), reparties sur six régions ayant enregistrées des actes terroristes.