Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) des Nations unies a annoncé lundi avoir inculpé un membre du mouvement chiite Hezbollah, accusé d’avoir participé en 2005 à l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, pour trois autres attaques contre des hommes politiques.
Le juge Daniel Fransen a inculpé ce suspect, Salim Jamil Ayyash, « dans le cadre des attentats perpétrés contre Marwan Hamadé, Georges Haoui et Elias Murr » en 2004 et 2005, a déclaré le tribunal dans un communiqué.
Il s’agit de la première affaire ouverte devant ce tribunal depuis sa création en 2007 en dehors du procès contre quatre suspects dans l’assassinat de Rafic Hariri.
Salim Ayyash, 55 ans, a été inculpé pour cinq chefs d’accusation, notamment commission d’actes de terrorisme et homicide intentionnel commis lors de trois attentats distincts.
La première attaque, le 1er octobre 2004 à Beyrouth, avait blessé le député druze et ex-ministre Marwan Hamadé, ainsi qu’une autre personne. Son garde du corps avait été tué.
La deuxième attaque, également à Beyrouth, le 21 juin 2005, avait tué l’ancien secrétaire général du Parti communiste Georges Haoui dans un attentat à la voiture piégée près de son domicile dans le quartier résidentiel de Wata Moussaytbeh.
Le ministre chrétien de la Défense Elias Murr avait été blessé le 12 juillet 2005 dans un attentat à la voiture piégée dans la banlieue nord-est de Beyrouth, qui avait fait un mort et neuf blessés.
Rafic Hariri, Premier ministre sunnite du Liban jusqu’à sa démission en octobre 2004, avait été tué en février 2005. Un kamikaze avait fait sauter une camionnette remplie d’explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth.
Salim Ayyash est accusé d’avoir été à la tête de l’équipe qui a mené l’attaque. Deux autres hommes, Hussein Oneissi, 44 ans, et Assad Sabra, 41 ans, sont notamment poursuivis pour avoir enregistré une fausse cassette vidéo qui revendiquait le crime au nom d’un groupe fictif.
Le dernier accusé, Hassan Habib Merhi, 52 ans, fait également face à plusieurs chefs d’accusation, notamment complicité de perpétration d’un acte de terrorisme et complot en vue de commettre cet acte.