Un jeune prêtre américain du Michigan, dans le nord des Etats-Unis, s’est fait rebaptiser à la hâte, après avoir lu une récente « note doctrinale » du Vatican rappelant la formulation impérative de ce sacrement.

A son grand désespoir, le père Matthew Hood s’est rendu compte en visionnant une vidéo familiale que son baptême n’avait pas été conforme au dogme, raconte son archevêché de Detroit sur son site internet.

Il vient d’être à nouveau baptisé avec la formule liturgique valide, mais il a aussi été obligé de refaire sa communion et son ordination de prêtre.

Dans une « note doctrinale » parue le 6 août, le Vatican avait fait un rappel sur le vocabulaire précis à utiliser au moment d’un baptême, face à de récentes variantes dans lesquelles liberté est prise d’évoquer la présence de la famille.

Un officiant doit obligatoirement dire : « je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Car il agit en tant que représentant du Christ.

Toute formulation avec un « nous », visant à inclure des personnes assistant à la cérémonie, rend le sacrement « invalide », selon la Congrégation pour la doctrine de la foi (gardienne de la foi héritière de l’Inquisition romaine).

A proscrire par exemple : « au nom du papa et de la maman, du parrain et de la marraine, des grands-parents, des membres de la famille, des amis, au nom de la communauté, nous te baptisons ».

Le pape en personne a tranché cet été, estimant que les personnes déjà baptisées avec de telles formules erronées devaient être rebaptisées « de manière absolue », c’est-à-dire en refaisant le rite en conformité avec les normes établies par l’Eglise.

Le diacre américain, aujourd’hui à la retraite, qui avait baptisé de manière non conforme le petit Matthew Hood, avait dit « nous te baptisons », une formulation d’ailleurs reproduite pendant des années.

Le père Matthew Hood avait été ordonné prêtre en 2017 et avait à ce titre multiplié depuis mariages et confessions.

Dans un questions-réponses très exhaustif, le verdict de l’archevêque du Michigan, Mgr Allen Vigneron, est sans appel : ces mariages et ces confessions ne sont pas valides.

Il recommande donc aux croyants de confesser de nouveau leurs plus graves péchés des dernières années.

Et il précise aux époux que leur union non conforme n’est pas « un péché », mais qu’il doivent se rapprocher de leur prêtre pour étudier leur statut marital.

Paradoxalement, tous les baptêmes que le père Hood a pu célébrer ne posent aucun problème à l’Eglise, car un baptême ne requiert pas obligatoirement la présence d’un prêtre.