Les corps d’une femme et d’un enfant ont été repêchés et 73 autres migrants secourus dimanche après le naufrage de leur embarcation au large de la Libye, selon les gardes-côtes libyens.

Soixante-quinze migrants était à bord de l’embarcation sans moteur, après avoir été braqués par des inconnus qui leur ont dérobé l’engin en pleine mer, a indiqué le porte-parole de la marine libyenne, Ayoub Kacem.

Les migrants se sont trouvés immobilisés au large tandis que l’embarcation commençait à prendre l’eau, à 14 milles nautiques au large de Garabulli, à l’est de Tripoli.

Quarante hommes, 25 femmes et huit enfants du Kenya, Côte d’Ivoire, Nigeria et du Soudan ont été secourus et conduits au centre de rétention de Tajoura, dans la banlieue-est de la capitale, a précisé le général Kacem.

La Libye est un pays de destination et de transit vers les côtes européennes pour des milliers de migrants africains.

Des centaines d’entre eux meurent tous les ans en traversant dans des conditions extrêmes la Méditerranée vers l’Italie, située à 300 kilomètres des côtes libyennes, profitant de l’instabilité politique en Libye.

Mais grâce à des accords controversés conclus en Libye puis à la décision de Rome de fermer ses ports aux navires ayant secouru des migrants en mer, l’Italie a vu le nombre d’arrivées sur ses côtes chuter drastiquement à partir de mi-2017.

Le général Kacem a souligné dans la nuit de samedi à dimanche que les « efforts des gardes-côtes libyens ont permis une baisse de plus de 75% du nombre des départs de migrants » depuis les côtes libyennes.

La chute du nombre des départs « a fait que nous avons beaucoup moins de naufrages et de victimes en mer », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse.