Un Afghan ayant attaqué au couteau deux touristes américains dans la gare centrale d’Amsterdam l’année dernière a été condamné lundi à une peine de prison de 26 ans et huit mois pour cet acte qualifié par les juges d' »attentat terroriste ».

L’homme de 20 ans, identifié par les autorités comme Jawed S., avait choisi au hasard ses victimes, blessant grièvement deux Américains au cours de l’attaque survenue fin août 2018 dans la gare la plus animée de la ville, située à proximité du centre historique.

La police avait rapidement réagi et atteint l’assaillant aux membres inférieurs.

L’auteur « n’a jamais manifesté de regret ni de remords lors de son procès, affirmant à plusieurs reprises qu’il ferait de même si sa religion était insultée », ont déclaré lundi les juges d’un tribunal d’Amsterdam.

« Le risque de récidive est donc très élevé et le tribunal estime nécessaire que la société soit protégée contre lui le plus longtemps possible », ont-ils indiqué dans leur verdict, le condamnant à la peine maximale permise dans ce cas par la loi.

Le jeune Afghan, qui résidait en Allemagne, avait dit avoir visé les Pays-Bas car il estimait que l’islam y est « fréquemment insulté », évoquant notamment le nom du député anti-islam néerlandais Geert Wilders.

L’attaque était survenue au lendemain d’un appel des talibans afghans à des attaques contre les troupes néerlandaises après la tentative de Geert Wilders d’organiser un concours de caricatures du prophète Mahomet, finalement annulé.

Jawed S. avait déclaré avoir mené cette attaque pour « protéger le prophète Mahomet » et avait « pour but de tuer autant de personnes que possible », selon les juges.

L’une des victimes de l’attaque, atteinte d’une grave blessure à la colonne vertébrale, se trouve désormais dans un fauteuil roulant. Un deuxième homme n’est plus en mesure d’utiliser correctement l’une de ses mains.

« L’attaque a eu un effet dévastateur sur les deux Américains et leurs épouses », ont estimé les juges. L’épouse de la victime touchée au dos a fait une fausse couche deux mois après les faits.