Les autorités turques ont arrêté 41 personnes mardi et en recherchaient 81 autres à travers le pays dans le cadre d’enquêtes visant les partisans au sein de l’armée du mouvement guléniste, accusé d’avoir fomenté le putsch manqué de juillet 2016.

Les parquets d’Izmir (ouest) et de Konya (centre) ont émis des mandats d’arrêt à l’encontre respectivement de 42 et 40 membres des forces armées, a rapporté l’agence étatique Anadolu.

Par ailleurs, le parquet d’Istanbul a annoncé dans un communiqué rechercher 40 soldats, dont certains avaient déjà été limogés.

Tous sont soupçonnés d’être des partisans du mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, classé « groupe terroriste » par Ankara.

Au total, 41 d’entre eux avaient déjà été arrêtés en milieu de matinée.

M. Gülen, installé aux États-Unis depuis une vingtaine d’années, est accusé par les autorités d’être à la tête d’un mouvement ayant infiltré les institutions turques dans le but de renverser le président Recep Tayyip Erdogan. Il est notamment accusé d’être le cerveau de la tentative de coup d’État de juillet 2016, ce qu’il nie catégoriquement.

Depuis le putsch manqué, les autorités traquent sans relâche ses partisans et ont lancé des purges d’une ampleur sans précédent dans l’histoire moderne du pays. Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 limogées ou suspendues.

Les vagues d’arrestations se poursuivent à un rythme soutenu, près de trois ans après le coup d’Etat manqué.