Le président sud-soudanais Salva Kiir a interdit que l’hymne national du pays soit joué ou chanté en son absence, arguant que ce dernier est utilisé de manière abusive par certains responsables gouvernementaux, a annoncé lundi le ministre de l’Information.

« Il est porté à l’attention de tous que l’hymne national est destiné uniquement au président, lors de cérémonies auxquelles le président participe, et non pour tout le monde », a déclaré le ministre de l’Information, Michael Makuei.

« Nous voyons à l’heure actuelle que l’hymne est joué même lors de cérémonies où il y a un ministre, un sous-secrétaire, et même lorsqu’il y a un gouverneur ou le ministre d’un État (régional) », a-t-il poursuivi.

L’interdiction proclamée par M. Kiir a été approuvée vendredi lors d’un conseil des ministres, a précisé M. Makuei, selon lequel il existe deux exceptions à la règle: les écoles, où les enfants apprennent l’hymne, et les ambassades à l’étranger, qui représentent selon lui le président de ce pays indépendant depuis 2011.

Le ministre a également indiqué que les responsables militaires n’ont désormais plus le droit de s’adresser au public en uniforme.

M. Makuei n’a pas détaillé les peines prévues en cas de manquement à ces nouveaux règlements, expliquant laconiquement que « bien sûr, lorsqu’on désobéit aux ordres du président, on porte sa croix ».