Samuel Eto’o, ancien attaquant emblématique et actuel Président de la Fédération Camerounaise de Football, a présenté sa démission après les performances décevantes de l’équipe nationale lors de la récente Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire.
Lors d’une réunion du Comité Exécutif de l’instance à Yaoundé ce lundi, Eto’o a assumé pleinement sa responsabilité dans le fiasco des Lions indomptables, éliminés dès les huitièmes de finale face au Nigeria (0-2). Dans un geste inattendu, il a encouragé les membres du bureau fédéral à suivre son exemple et à démissionner « en toute âme et conscience. »
Cependant, la décision du président a été confrontée à un refus catégorique de la part du Comex de la Fécafoot. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’instance a annoncé le rejet unanime de la démission d’Eto’o, soulignant la volonté de poursuivre les mandats en cours.
« Les membres du Comité Exécutif ont décidé de rejeter la démission du Président de la Fédération Camerounaise de Football et lui ont renouvelé toute leur confiance, » indique le communiqué. « Ils sont déterminés à continuer dans le même élan, le travail de reconstruction et de développement du football camerounais, conformément au projet plébiscité lors de l’Assemblée générale élective du 11 décembre 2021. »
La décision intervient après une CAN marquée par plusieurs polémiques, notamment autour du gardien André Onana. La gestion d’Eto’o à la tête de la Fécafoot a été vivement critiquée, certains reprochant une emprise jugée excessive sur la sélection nationale.
Cette résistance du Comex à la démission d’Eto’o soulève des questions sur la stabilité de la Fédération camerounaise de football et suscite des débats quant à la manière dont les problèmes internes seront résolus. Alors que le président démissionnaire semblait prêt à assumer les conséquences du piètre parcours de l’équipe nationale, la Fécafoot a opté pour la continuité et a renouvelé sa confiance à Samuel Eto’o pour mener à bien la reconstruction du football camerounais.