Le gouvernement du Salvador a prolongé mardi soir le confinement de la population jusqu’au 6 juin, avec pour objectif de limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus.
Le décret gouvernemental permet aux Salvadoriens de seulement aller faire des courses alimentaires et de se rendre dans les supermarchés et les banques.
Il interdit de circuler tous les transports en communs, car ils restent « le lieu d’une contagion importante pour le Covid-19 », a déclaré à la presse le secrétaire juridique de la présidence, Conan Castro.
Celui-ci a prévenu que ceux qui enfreindraient le confinement seraient contraints à un examen médical pouvant déboucher sur « une quarantaine obligatoire de 15 jours ».
Le Salvador compte 1.498 cas de coronavirus, pour 30 morts.
Le confinement avait été décrété pour la première fois dans ce pays d’Amérique centrale le 21 mars.
Lundi, le président Nayib Bukele avait prévenu que le redémarrage progressif de l’économie, à partir du 6 juin, ne pourrait avoir lieu que si ses concitoyens respectaient strictement le confinement.
Le chef de l’Etat avait essuyé un revers jeudi, quand le Parlement avait refusé de prolonger l’état d’urgence qui se terminait dans la nuit de samedi à dimanche.
Il avait donc choisi de le faire par décret, pour un mois à partir de dimanche, mais le lendemain, la Cour constitutionnelle avait déclaré ce décret nul et non avenu.
La question était donc revenue devant le Parlement mardi, qui avait adopté une loi prévoyant des mesures sanitaires et la reprise de l’activité à partir du 4 juin. Mais M. Bukele y a mis son veto, et chargé son gouvernement d’écrire un autre décret.