Deux jours après l’annonce par la Commission électorale de la victoire à la présidentielle de l’ex-président malgache Andry Rajoelina, ses opposants sont descendus dans la rue samedi pour réclamer une confrontation et un comptage des voix au niveau de la cour constitutionnelle.
« Faisons une confrontation et un décompte des voix et vous allez voir que notre candidat – Marc Ravalomanana – a remporté cette élection », a dit au micro, devant des milliers de partisans, sur la place du 13 mai, le député Hanitra Razafimanantsoa.
La foule a demandé une « disqualification » d’Andry Rajoelina pour « fraude » et « corruption » de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
« Toute fraude électorale est une crime grave, » pouvait-on lire sur une banderole brandie par la foule, avec la mention « numéro 13 – Andry Rajoelina – disqualifié ».
Cette manifestation, sans autorisation, n’a pas été empêchée par les forces de l’ordre samedi, intervient au moment où la Haute cour constitutionnelle (HCC) reçoit les requêtes du candidat Marc Ravalomanana.
« Nous viendrons ici tous les jours, à partir du 2 janvier 2019, jusqu’à la délibération de la HCC », a insisté le député Hanitra Razafimanantsoa.
L’ex-chef de l’Etat Andry Rajoelina a remporté la présidentielle à Madagascar, battant son rival Marc Ravalomanana au second tour très disputé du 19 décembre, selon les résultats rendus public par la Céni, huit jours après le scrutin.
M. Rajoelina a remporté 55,66% des suffrages contre 44,34% pour l’ancien président Ravalomanana, a précisé la commission. Les membres de la HCC devraient donner leur verdict sur les revendications de Marc Ravalomanana, en début de l’année prochaine.