Trois personnes, dont un adolescent et un jeune enfant, ont été tuées dans la région indonésienne de Papouasie au cours d’une fusillade entre les forces armées et des séparatistes, a indiqué un porte-parole de l’armée jeudi.

Cet affrontement intervient alors que la région la plus à l’est de l’Indonésie est agitée par des manifestations et des émeutes parfois meurtrières depuis la mi-août en réaction à des attaques racistes contre des étudiants Papous. Ce mouvement a aussi relancé les appels en faveur de l’indépendance.

Des militaires et des policiers se trouvaient mardi dans la région montagneuse d’Ilaga dans le district de Puncak (Papouasie occidentale) quand des séparatistes ont ouvert le feu, et les forces indonésiennes ont répliqué, selon un porte-parole de l’armée.

« Après la fusillade, nous avons trouvé que sept civils avaient été touchés (…) et trois d’entre eux sont morts, dont un jeune enfant et un adolescent », a indiqué le porte-parole Eko Daryanto dans un communiqué publié jeudi.

Quatre autres victimes ont été blessées et transportées dans une clinique pour y être soignés.

Le porte-parole n’a pas précisé qui était à l’origine des tirs mortels.

L’Armée de libération nationale de la Papouasie occidentale (TPNPB), un groupe armé séparatiste, avait fait état de sept civils tués dans la fusillade plus tôt.

Depuis le 19 août des manifestations se sont succédé dans les villes de Papouasie, certaines dégénérant en émeutes avec des bâtiments incendiées et des affrontements avec les forces de l’ordre.

Le bilan des troubles a fait l’objet d’informations contradictoires. Selon le gouvernement, cinq civils et un soldat ont été tués, 15 résidents et deux policiers ont été blessés. Mais des médias locaux et des groupes séparatistes évoquent plus de victimes.

La Papouasie connaît une rébellion indépendantiste sporadique contre le gouvernement indonésien qui a pris le contrôle de cette région riche en ressources naturelles dans les années 1960 après la colonisation néerlandaise.

La partie orientale de l’île est occupée par la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Etat indépendant depuis 1975.