Les corps de neuf soldats nigérians ont été découverts et une trentaine sont portés disparus après l’attaque lundi d’une base militaire du nord-est du Nigeria revendiquée par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), a-t-on appris de sources sécuritaires.

« Pour l’instant, nous avons retrouvé les corps de neuf soldats et 27 autres soldats sont toujours introuvables et nous ignorons s’ils sont toujours vivants », a confié mercredi soir un haut gradé militaire, sous couvert d’anonymat.

« Les opérations de recherche sont toujours en cours », a ajouté une autre source militaire, donnant le même nombre de cadavres retrouvés.

« Nous continuons à chercher nos 27 autres hommes. Il est trop tôt pour spéculer sur leur sort », a souligné cette même source.

L’armée nigériane n’a fait aucun commentaire sur cette attaque mais a annoncé avoir « détruit deux véhicules armés d’Iswap camouflés sous des arbres » dans une attaque aérienne, « neutralisant leurs occupants ».

Des combattants d’Iswap, groupe issu d’une scission de Boko Haram, ont ouvert le feu lundi, sur un convoi militaire sur la route entre Damasak et Gudumbali, dans l’Etat de Borno, foyer de l’insurrection.

Le groupe islamiste a revendiqué cette attaque mardi, affirmant avoir fait « des dizaines de morts » et « saisi dix véhicules militaires ainsi que des armes et des munitions ».

En dix ans, l’insurrection jihadiste et sa répression dans le nord-est du Nigeria ont fait plus de 27.000 morts, et environ deux millions de déplacés ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

L’Iswap s’est séparé de Boko Haram en 2016. Depuis juillet 2018, l’Iswap a intensifié ses attaques contre les bases militaires du nord-est du pays, faisant des dizaines, voire des centaines de morts au sein des forces armées nigérianes.