Ils ont autour de la vingtaine, n’ont pas encore la renommée de Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi, mais espèrent marcher au Mondial-2022 au Qatar dans les pas de Kylian Mbappé, champion du monde en 2018 à seulement 19 ans.

De Jamal Musiala pour l’Allemagne, à Pedri et Gavi pour l’Espagne, en passant par Jude Bellingham pour l’Angleterre et Aurélien Tchouaméni pour la France, petit tour d’horizon des jeunes talents qui voudront éclore au cours des quatre semaines de compétition qatarie.

Musiala, l’art du petit espace

À seulement 19 ans, Jamal Musiala n’en finit plus d’impressionner avec le Bayern Munich dans le championnat allemand.

Joueur le plus prolifique de l’effectif pléthorique munichois – neuf buts et six passes décisives en Bundesliga, un peu plus discret en Ligue des champions -, l’international aux 19 capes a une place quasiment garantie dans le onze de départ de Hansi Flick.

Ses passements de jambes et incessants changements de direction dans le petit espace de jeu font régulièrement se lever les fans munichois et offrent une solution en or au sélectionneur de la Mannschaft.

Mais Musiala ne sera pas le plus jeune joueur de la sélection allemande puisque Flick a retenu Youssoufa Moukoko, qui fêtera ses 18 ans dimanche. L’avant-centre de Dortmund s’est imposé en club, et peut ainsi devenir le plus jeune Allemand à disputer une Coupe du monde.

Bellingham, toujours plus offensif

Jude Bellingham, 19 ans, est l’un des proches amis de Musiala, tous deux passés par les sélections de jeunes de l’Angleterre, avant que ce dernier, natif de Stuttgart, ne retourne en Allemagne. Mais Bellingham a poursuivi sa progression avec les Three Lions, au point d’être l’un des joueurs essentiels du sélectionneur Gareth Southgate.

En club avec le Borussia Dortmund, il a un peu fait oublier Erling Haaland, dans une position certes bien plus basse que celle qu’occupait le Norvégien. Son entraîneur loue son implication offensive.

Joueur parfois à la limite de l’engagement, il se trouve dans la situation de Phil Foden à l’Euro il y a 18 mois, grand espoir de la sélection anglaise qui court derrière un titre majeur depuis 1966 et qui était un peu passé à côté de son tournoi continental à l’été 2021.

Pedri et Gavi, les pépites espagnoles

Pour partir au Qatar, Luis Enrique a retenu une nouvelle génération de talents, dont les deux têtes d’affiche sont Pedri, qui fêtera ses 20 ans le 25 novembre, et Gavi, 18 ans, tous deux biberonnés depuis plusieurs saisons à la Masia (centre de formation) du FC Barcelone.

En 2018, Kylian Mbappé avait inauguré le Trophée Kopa, distinction remise au meilleur joueur de moins de 21 ans, que Pedri en 2021 et Gavi en 2022 ont remporté, devançant à chaque fois Bellingham (deuxième en 2021 et quatrième en 2022) et Musiala (troisième les deux années).

Les parallèles entre les deux éléments de base de la génération dorée de l’Espagne de 2010, Andrés Iniesta et Xavi, et les deux nouvelles pépites sont légion, de la formation catalane à la ressemblance physique, jusqu’à la symbolique du numéro de maillot, Pedri portant le N.8 de la Roja, le même qu’Iniesta, idole des deux joueurs.

 Tchouaméni, stabilisateur du milieu

Comme Gavi et Pedri au Barça, Aurélien Tchouaméni est titulaire à 22 ans avec le Real Madrid, qu’il a rejoint cet été en provenance de Monaco, idéale solution de remplacement du Brésilien Casemiro parti à Manchester United.

Avec les blessures de N’Golo Kanté et de Paul Pogba, la « Machine » devrait figurer dans le onze de départ des Français au milieu de terrain, avec Adrien Rabiot et peut être Eduardo Camavinga.

« Il joue avec beaucoup de personnalité avec et sans ballon, il défend très bien et se montre à l’aise au milieu de terrain », a complimenté l’entraîneur du Real Carlo Ancelotti à propos de son nouveau joueur, formé à Bordeaux.