Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé mardi à la « libération immédiate et sans conditions » du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté par des militaires en révolte.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira de son côté mercredi après-midi en urgence à huis clos au sujet des derniers développements de la crise politique malienne, à la demande de la France et du Niger, qui préside actuellement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a-t-on appris de source diplomatique.

« Le secrétaire général condamne fermement ces actions et appelle au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit au Mali« , a déclaré son porte-parole dans un communiqué.

« A cette fin, il exige la libération immédiate et sans conditions du président Ibrahim Boubacar Keïta et des membres de son cabinet », a-t-il ajouté, exhortant « toutes les parties prenantes, en particulier les forces de défense et de sécurité, à faire preuve de la plus grande retenue ».

Antonio Guterres a également apporté son « plein appui » à l’Union africaine et à la Cédéao pour parvenir à « une solution négociée » et « pacifique ».

Le président du pays sahélien en proie à une grave crise politique a été arrêté mardi par des militaires en révolte, dont des éléments ont ensuite fraternisé avec des manifestants qui réclament depuis des mois le départ du chef de l’Etat. Le Premier ministre Boubou Cissé a également été arrêté.

En quelques heures, la mutinerie qui a éclaté dans la matinée dans la garnison de Kati s’est muée en tentative de coup d’Etat, condamnée par la communauté internationale, et notamment la France, qui a déployé 5.100 militaires au Sahel dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.

Le Conseil de sécurité des Nations unies avait renouvelé fin juin pour un an la mission des Casques bleus dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.